My new boss is Goofy

Anima 2022: mon bilan

 


Intro

Le festival Anima, c'est mon incontournable des vacances de carnaval.
Pour ceux qui ne connaitraient pas, il s'agit d'un festival de films d'animation qui se déroule pendant toutes les vacances de carnal (du vendredi soir au dimanche suivant).

Chaque année il y a énormément de films d'animation proposés avec une grande variété:
- Y en a autant pour les petits que pour les grands
- Y a des courts et des moyens métrages
- Y a des films bien de chez nous et des films de l'autre bout du monde
- Des gros titres et des titres confidentiels
- Des films qui sont sortis ou sortiront au cinéma et d'autres qui ne passeront jamais par cette case

Bref, c'est l'occasion de découvrir énormément de films d'animation et il y a toujours bien quelques films japonaise dans le tas (c'est ce qui m'interesse le plus).

Cette année, en matière de japanimation j'ai été voir Poupelle, The deer king, Belle, Josée le tigre et les poissons et La chanse sourit à madame Nikuko. Je vous fait un retour sur tout ça!


Poupelle

Voici le synopsis Manga-news : 

"Lubicchi vit au milieu de grandes cheminées dont l’épaisse fumée recouvre depuis toujours le ciel de sa ville. Il aimerait prouver à tous que son père disait vrai et que, par-delà les nuages, il existe des étoiles. Un soir d’Halloween, le petit ramoneur rencontre Poupelle, une étrange créature avec qui il décide de partir à l’aventure, à la découverte du ciel."

J'ai bien aimé ce film.
L'animation est assez particulière. C'est de la 3d, mais c'est beau et propre. Les couleurs et le style graphique collent bien à l'histoire.

L'histoire est d'ailleurs chouette. Même s'il est considéré comme un film pour enfant, Poupelle aborde plusieurs messages et je l'ai trouvé très sympa pour un public adulte aussi.
- Il y a la question des rêves et des croyances: le fait d'oser croire en quelque chose et de l'assumer même si tous les autres nous disent que ce n'est pas possible ou que ça n'existe pas.
- Le thème du deuil
- L'amitié (un grand classique)
- La gouvernance et le fait de cacher (ou non) la vérité à un peuple. Peut-on lui mentir pour son propre bien? Mais est-ce vraiment pour son bien? Est-ce vraiment ce que le peuple veut? J'ai beaucoup aimé ce dernier aspect.

Bref, ce fut une bonne surprise.


The deer king

Voici le synopsis d'Anima:

"Van était autrefois un valeureux guerrier du clan des Rameaux solitaires. Défait par l’empire de Zol, il est depuis leur prisonnier et vit en esclave dans une mine de sel. Une nuit, la mine est attaquée par une meute de loups enragés, porteurs d’une mystérieuse peste. Seuls rescapés du massacre, Van et une fillette, Yuna, parviennent à s’enfuir…"

On me dit souvent que je suis bon public. Mais lui, je l'ai pas aimé.

Visuellement c'était beau et bien soigné, rien à dire.
Mais au niveau de l'histoire ça a été plus compliqué. En soi l'histoire est pas mauvaise, mais il y a trop de thèmes qui sont abordés. Ca m'a donné l'impression que le scénariste a changé plusieurs fois d'idées sans réussir à se décider. Pour moi ça partait trop dans tout les sens. Comme thématiques travaillées, on a : le deuil, les complots politiques, la parentalité (et l'adoption), la nature, la science (épidémie et recherche de remède) et du surnaturel pour couronner le tout.

Ca fait beaucoup de choses en 2h de temps et j'ai le sentitment que rien n'a pu vraiment être travaillé à fond.

Je terminerai sur le fait que j'y ai vu une grosse inspiration de Nausicaä et des films type Ame & Yuki ou Le garçon et la bête.


Belle

Si vous êtres passés à côte de Belle, vous vivez surement dans une grotte. C'est LE film d'animation dont on a parlé fin 2021 et le dernier Mamoru Hosoda (Summer wars, La traversée du temps, Ame & yuki, Mirai ma petite soeur, Le garçon et la bête). Synopsis Manga-news:
"Dans la vie réelle, Suzu est une adolescente complexée, coincée dans sa petite ville de montagne avec son père. Mais dans le monde virtuel de U, Suzu devient Belle, une icône musicale suivie par plus de 5 milliards de followers. Une double vie difficile pour la timide Suzu, qui va prendre une envolée inattendue lorsque Belle rencontre la Bête, une créature aussi fascinante qu’effrayante. S’engage alors un chassé-croisé virtuel entre Belle et la Bête, au terme duquel Suzu va découvrir qui elle est."

J'ai trouvé ce film très sympa. La bande son était belle (c'est le cas de le dire) et j'ai beaucoup aimé le style graphique (c'est pas une surprise puisque j'avais aimé celui de Summer Wars).

Belle confirme mon impression globale de Mamoru Hosoda: j'aime quand il parle des mondes virtuels/de la technologie et j'aime beaucoup moins quand il parle famille.

J'ai moyennement accroché à la grosse première moitié du film: le côté La belle et la Bête version informatique ne m'a pas hypé. Pour moi c'était trop un copier/coller de Disney dans un monde virtuel.
Par contre j'ai adoré la dernière partie. Je ne dirai pas de quoi ça traite pour ne pas vous spoiler, sachez juste que l'histoire vire complement et s'axe beaucoup plus sur du lien vitruel réel.
A la fin on est plus du tout dans le remake Disney.

Mension spéciale à la déclaration d'amour dans la gare.
Mention spéciale à Kamishin: son caractère et son gros canoé m'ont bien fait rire.


Jossée, le tigre et les poissons

En France ce titre a eu droit à une sortie ciné, chez nous pas (et c'est bien dommage). Le synopsis d'Anima:

"Kumiko, paraplégique depuis l’enfance, vit avec sa grand-mère, qui la surprotège du monde extérieur. Elle demande qu’on l’appelle Josée, du nom d’une héroïne d’un roman de Sagan. Un soir, Tsuneo, brillant étudiant en biologie marine, sauve Josée d’une horrible chute. Suite à cette rencontre, la grand-mère de Josée engage Tsuneo comme aide-soignant."

Très bonne surprise, c'est mon coup de cœur de cette édition d'Anima.
Je savais que ce serait une histoire d'amour. Je m'attendais à ce qu'elle soit fort centrée sur le handicap mais ce n'est pas le cas. Le handicap joue un rôle dans l'anime, mais ce n'est pas l'élément central.

C'est une histoire d'amour "classique": deux personnes qui font connaissance et apprennent à se connaitre, au fil du temps le lien entre elles s'approfondi et des sentiments finissent par apparaitre. J'ai trouvé que la dynamique de l'histoire ressemblait assez fort à celle d'un shojo.

A mon sens il n'y avait pas vraiment de personnage principal. Le personnage principal c'est le duo de héros. Ils vont chacun apporter quelque chose à l'autre: dans la première partie c'est plus Tsunéo qui est mis en avant car il accompagne Josée, ensuite ça s'inverse.

J'ai trouvé que l'histoire semblait assez naturelle. Il y a forcément quelques éléments scénaristiques qui sont de grands classiques des shojo, mais dans l'ensemble j'ai trouvé que l'histoire sonnait juste.
Pour moi la force de Josée, le tigre et les poissons c'est le dosage et l'équilibre des thèmes. Le handicap et la plongée ont chacun une place assez importante dans l'anime mais ils ne prennent pas le dessus sur l'histoire d'amour et ne monopolisent pas l'histoire. Ca reste une histoire d'amour "basique" et ces thèmes viennent l'étoffer et donner de la matière à l'histoire et aux héros. Selon moi c'est ce qui a permis à l'histoire d'avoir l'air "authentique".

Bref, je recommande chaudement (ce film aurait mérité sa place dans nos cinémas).


La chance sourit à madame Nikuko

Synopsis manga news:

"Nikuko est une mère célibataire bien en chair et fière de l'être, tout en désir et joie de vivre - un véritable outrage à la culture patriarcale ! Elle aime bien manger, plaisanter, et à un faible pour des hommes qui n’en valent pas toujours la peine. Après avoir balloté sa fille Kikurin la moitié de sa vie, elle s’installe dans un petit village de pêcheur idyllique et trouve un travail dans un restaurant traditionnel. Kikurin ne veut pas ressembler à sa mère et ses relations avec Nikuko ne sont pas toujours simples. Jusqu’au jour où ressurgit un secret du passé."

C'était sympa mais sans plus. Ce film parle de l'affection et de l'amour sous de multiples formes.
Y a pas vraiment de fil rouge ou d'histoire en soi. Le film commence a un moment de la vie de Kikurin et se termine un peu plus tard, c'est comme si on avait pris un morceau de son enfance un peu au hasard.

Je trouve qu'avec ce côté très tranche de vie aurait mieux collé pour en faire une série qu'un film.

Côté graphique c'est un peu particulier: le type de graphisme change d'un moment à l'autre du film. Parfois on est dans du moderne et parfois on a des expressions du visage "à l'ancienne". Moi c'est typiquement le genre de truc qui me perturbe.

Bref pas mauvais, mais sans plus. Le format film était peut-être pas le meilleur choix.


Conclusion

Y en a que j'ai beaucoup aimé et d'autres que j'ai pas aimé.  Comme chaque année le festival Anima c'était une grande diversité et l'unique occasion de voir certains films sur grand écran.

J'y retournerai l'année prochaine!

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